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Comment ça fonctionne un piano?

parties-du-pianoComment ça fonctionne un piano?

Tout d’abord, il faut savoir qu’un piano est composé de nombreuses pièces qui accomplissent chacune une fonction bien spécifique et que lorsqu’elles sont combinées, elles produisent le son du piano, ce son que l’on apprécie tant.

Connaître le fonctionnement du piano et des pièces qui le composent peut être utile pour tout pianiste qui désire approfondir son bagage musical.

Si vous débutez en piano, prenez un moment pour faire l’exercice qui suit.

Prenons les notes sur le clavier du piano. Sans doute avez-vous constaté qu’elles sont disposées de façon à faciliter le jeu : les notes non altérés sont représentés par les touches blanches et les dièses et bémols par les touches noires. Jouez une note au centre du clavier. Puis, chaque fois que vous appuyez sur une touche plus à droite, la note est plus aiguë. D’autre part, lorsque vous vous déplacez vers la gauche du clavier, la note jouée est plus basse.

Après avoir pris connaissance de la différence entre les fréquences des notes selon leur position sur le clavier,ouvrez le couvercle du piano et demandez à quelqu’un d’appuyer sur une seule touche (note). De cette façon, vous pourrez voir ce qui se passe à l’intérieur du piano lorsque vous jouez. Puis, demandez-lui de jouer plusieurs notes successivement. Vous découvrirez, entre autres, que chaque note est produite par un marteau qui frappe une corde.

Lorsqu’un marteau frappe une corde, celles-ci entre en vibration. La table d’harmonie en bois du piano, à forme incurvée et dans laquelle le son se propage, amplifie les vibrations, ce qui a pour effet d’enrichir et d’accroître le timbre des cordes qui résonnent.

Enfin, appuyez sur une touche, puis pesez sur une pédale. Que se passe-t-il? Qu’est-ce qui se fait entendre? 

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Les différentes parties du piano

Revoyons avec un peu plus de détails le fonctionnement de l’instrument. Le piano est un instrument de musique à cordes frappées. Si vous jouez d’une touche du clavier, le basculement de celle-ci actionne une mécanique lançant un marteau contre une corde tendue sur un cadre grâce à une cheville. La qualité de la résonance dépend grandement de la table d’harmonie, qui se trouve derrière le cordier. Dépendemment de la qualité des marteaux, des matériaux dont il se compose, des cordes, de la taille et du réglage de l’instrument, tous les pianos ne produisent pas le même son. Ci-dessous se trouve un aperçu des principales parties du piano et de la façon dont ils se complètent pour constituer ce fabuleux instrument à cordes frappées.

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Le clavier

Le clavier, sur la majorité des pianos, est composé de quatre-vingt-huit touches en bois recouvert d’ébène ou de matière plastique (sept octaves, et quelques autres notes). Les cinquante-deux touches blanches correspondent aux notes non altérées, et les trente-six touches noires aux notes altérées (dièse ou bémol). Certains claviers, notamment chez Bösendorfer, peuvent parfois atteindre huit octaves; d’autres dits « d’étude » peuvent descendre à cinq ou six octaves. Une octave sur un clavier correspond à cette séquence de touches : blanche, noire, blanche, noire, blanche, blanche, noire, blanche, noire, blanche, noire, blanche. Chaque touche est articulée sur une pointe de balancier, et commande le mécanisme du marteau par l’intermédiaire d’une tige qu’on appelle le « pilote ». Chaque touche (sauf pour la dernière partie des aigus) est directement liée au mécanisme d’un étouffoir et oblige son éloignement de la corde aussitôt qu’elle lance le marteau.

Les cordes

Les cordes, au nombre de plus de deux-cents, sont de longs filaments métalliques (le plus souvent en acier trempé ou filage en cuivre) au diamètre variable qui sont étendus tout au long de la table d’harmonie du piano. Notez bien que les deux-cent-cinquante cordes d’un piano exercent une traction de plusieurs tonnes. La tension et la longueur de chaque corde déterminent la hauteur et la vibration de la note. Une corde moins tendue produira une note de tonalité plus grave que celle qui est plus courte et plus étirée. Les cordes sont maintenues d’un côté à l’aide des pointes d’accroche coulées avec un cadre en fonte; elles passent le plus souvent à travers des agrafes, puis (ou directement) par un sillet avant de s’enrouler autour des chevilles (tiges servant à modifier la tension d’une corde de piano pour l’accordage). Celles-ci sont enfoncées dans le sommier qui, lui, est maintenu par la partie nommée cadre en fonte. La longueur vibrante des cordes est comprise entre une agrafe ainsi que le chevalet de la table d’harmonie. C’est par le chevalet que la corde transmet sa vibration à la partie de table d’harmonie, grâce à la position surélevée de celui-ci par rapport aux agrafes et aux pointes d’accroche. Comme vu plus haut, les cordes sont frappées par des marteaux (voir ci-dessous). Chaque note du piano, de la plus aigue (touche à l’extrémité droite du clavier) à la plus grave (touche à extrémité gauche du clavier), est produite par une à trois cordes vibrant exactement à la même vélocité, lorsque celles-ci sont frappées par leur marteau. Les notes les plus graves n’ont qu’une grosse corde par note (corde filée), les intermédiaires en possèdent deux et les aigues trois. Si les cordes d’une même note ne sont pas toutes ajustées à la bonne tension, elles vont produire à l’unisson une fausse note, chose que n’importe quel pianiste veut éviter.

La mécanique

C’est un assemblage de trois-mille pièces qui fonctionnent sur le principe du levier afin d’actionner un mécanisme entier qui, par la touche, permet de frapper les cordes. Adaptée à chaque modèle de piano, dans sa conception, elle est différente selon qu’il s’agisse d’un piano à queue ou droit.

Les marteaux

Les marteaux sont des pièces en feutre très dense qui ont pour fonction de frapper les cordes du piano pour donner le son. Un marteau se compose d’un manche ainsi que d’une grosse tête garnie de feutre tendu/pressé de plusieurs épaisseurs. Chaque piano possède son modèle de marteau ayant une qualité, une forme, une densité et un traitement qui lui sont propres.

Les pédales

Elles sont au nombre de trois et contribuent à augmenter l’intérêt d’exécution. 1) La pédale de droite est la pédale forte : elle fait se lever tous les étouffoirs et les cordes de l’instrument peuvent résonner librement tant qu’elle est enfoncée, même lorsque le pianiste retire ses doigts des touches. Ces tampons de feutre quittent habituellement la corde uniquement lorsque la touche est enfoncée; ils arrêtent la vibration d’une corde lorsque cette exacte touche est relâchée. 2) La pédale de gauche sur un piano droit est la pédale douce : elle rapproche les marteaux des cordes. Le son obtenu est donc plus doux. 3) La pédale du milieu sur un piano droit est appelée sourdine : elle actionne un mécanisme qui place une bande de feutre entre les marteaux et les cordes ce qui a pour effet d’atténuer de façon significative le volume sonore du piano – afin de pouvoir jouer dans un appartement, par exemple. Sur un piano à queue, la pédale du milieu est la pédale sostenuto. On l’a appelée ainsi car elle maintient levés les étouffoirs des notes jouées afin de prolonger leur son tout en pouvant de manière simultanée utiliser la pédale forte pour les autres notes.

La table d’harmonie

La table d’harmonie est une partie très importante pour la sonorité du piano. Elle consiste en une mince feuille de bois (idéalement plus mince au bord qu’au milieu) en planches de sapin ajustée derrière le cordier. Elle participe au phénomène vibratoire et est renforcée par des côtes en bois qu’on appelle des barres d’harmonie. La table d’harmonie est mise en vibration par l’intermédiaire de chevalets qui, eux, sont mis en charge par les cordes du piano.

Le chevalet

Le chevalet est une pièce essentielle de la mécanique du piano; c’est l’intermédiaire entre la touche et le marteau. Il consiste en une petite pièce de bois se composant de plusieurs éléments qui transmettent la force d’attaque de la touche au marteau, permettant de cette manière la production d’un son lorsque l’on enfonce une touche. Les chevalets doivent être le plus au centre possible de la table étant donné que ses bords sont fixés et ne peuvent pas vibrer.